La chirurgie esthétique des petites lèvres

La labioplastie de réduction ou nymphoplastie contribue à la réduction des petites lèvres jugées trop importantes.
L’excès de petites lèvres peut être jugé disgracieux par certaines. Une hypertrophie des petites lèvres peut même parfois entrainer une gêne fonctionnelle dans la vie quotidienne (activités sportives, rapports sexuels…).
Cette chirurgie autrefois très confidentielle connaît à présent un essor très important.

L’intervention de nymphoplastie consiste alors à réséquer l’excès cutané. La cicatrice peut être longitudinale (technique longitudinale) ou transversale (« Wedge résection ») en fonction de la morphologie de chacune.

Il est important de noter qu’une atrophie des grandes lèvres doit toujours être recherchée et traitée si besoin. En effet, les grandes lèvres ont pour fonction de protéger les petites lèvres et une atrophie des grandes lèvres va découvrir les nymphes, les faire paraître trop grandes et les rendre sensibles au contact. Une nymphoplastie de réduction qui ne tiendrait pas compte de l’atrophie des grandes lèvres ne traiterait donc pas le problème. Les nymphes, après leur réduction, seraient alors toujours sensibles et visibles en l’absence de leur coussinet de protection. En cas d’atrophie des grandes lèvres, celle-ci sera traité par lipofilling.

Les 2 complications les plus fréquentes sont la désunion (lâchage des sutures) et l’hématome (saignement non extériorisé) pouvant conduire à la désunion.
Il est donc recommandé d’arrêter le tabagisme environ 3 semaines avant et après l’intervention afin d’améliorer la vascularisation locale et donc la cicatrisation et diminuer le risque de désunion.

De même, il faut éviter les médicaments comme l’aspirine et les anti-inflammatoires (qui peuvent entrainer un saignement) au moins 8 jours avant l’intervention.
Une épilation intime est recommandée avant la chirurgie, les rasages étant comme avant toute intervention à éviter, compte tenu du risque d’infection par effraction cutanée.
Le fait d’être en période de règles ne contre indique pas l’opération. En revanche, aucun tampon ne devra être utilisé.

Une nymphoplastie est  réalisée en ambulatoire (entrée à la clinique le matin et sortie le jour même). L’intervention peut avoir lieu sous anesthésie locale ou générale selon les préférences de chacune. La durée est d’environ 45 minutes.

Une protection type serviette hygiénique est laissée en place. Les fils sont résorbables et disparaissent seuls en 3 semaines.
Après une nymphoplastie, les douches peuvent être reprises dès le lendemain. Les bains doivent quant à eux être évités pendant 3 semaines environ.
Il n’y a pas de précaution spécifique à prendre en dehors de bien sécher la zone par tamponnement après la douche ou les mictions.
En particulier, il est fortement déconseillé de réaliser des désinfections avec un antiseptique car cela déstabilise la flore bactérienne locale qui contribue à une bonne cicatrisation.
Le port de vêtements moulants est déconseillé et les rapports sexuels ainsi que les tampons hygiéniques doivent être évités pendant un mois environ.
La cicatrisation définitive est obtenue au bout d’un mois.

En cas d’excès cutané du capuchon clitoridien, une clitoridoplastie pourra être associée.

Questions Fréquentes

Non, contrairement aux idées reçues, la nymphoplastie n’est pas une chirurgie douloureuse.
Après l’opération, une gêne peut évidemment être ressentie mais il n’y a pas de véritable douleur.

La prise en charge d’une nymphoplastie n’a lieu que pour les hypertrophies très importantes et gênantes et dans ce cas elle est minime (57,44 euros remboursés par la sécurité sociale alors que l’opération elle même coûte entre 2000 et 3000 euros)

Après une chirurgie de réduction des petites lèvres, le sport, les baignades et les rapports sexuels (ainsi que l’utilisation de tampons périodiques) sont contre indiqués pour une période de 1 mois. Le chirurgien pourra en fonction de la cicatrisation, lors de la visite de contrôle de un mois post opératoire autoriser la reprise d’une vie normale.

Lorsqu’elle est majeure et invalidante, la réduction des petites lèvres peut être réalisée dès l’adolescence, à partir de 16 ou 17 ans. En effet, une hypertrophie majeure est bien souvent source de gros complexe pour les jeunes filles n’ayant même pas entamé leur vie sexuelle.

Le tarif varie entre 2000 et 3000 euros selon la complexité du cas. A noter que parfois, un lipofilling des grandes lèvres peut être réalisé dans le même temps et augmente dans ce cas le tarif global (entre 3500 et 6000 euros).

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